Ah, le fameux vendredi 13. Ce jour où les esprits faibles croisent les doigts, évitent les échelles, caressent des trèfles, jouent au Loto et invoquent la clémence de leur karma... pendant que d'autres, tout aussi illuminés, y voient une chance cosmique envoyée par l’univers pour compenser leur infortune quotidienne.
L’un met ses chaussettes porte-bonheur, l’autre refuse de sortir de chez lui de peur qu’une tuile (littérale ou métaphorique) ne lui tombe sur le coin du crâne. Le chat noir devient suspect, la salière est manipulée avec précaution, et la moindre marche loupée sur le trottoir est interprétée comme un présage funeste.
Mais au fond, c’est quoi ce délire collectif ? Un vieux résidu de croyances moyenâgeuses saupoudré d’un bon marketing de la Française des Jeux. Car pendant que certains tremblent dans leur lit, d'autres claquent leur RSA dans un tirage "spécial vendredi 13", persuadés que les astres ont aligné leur karma bancaire.
Et que dire de ceux qui aiment le vendredi 13 ? Ceux qui affichent un sourire béat, comme s'ils avaient trouvé la sortie de secours de l'existence ? Spoiler : eux aussi finiront par marcher dans une crotte de chien.
Bref, que tu sois du camp des paniqués ou des illuminés, une chose est sûre : le vendredi 13 ne changera rien à ta misérable condition si tu continues à te réfugier dans les caprices du destin au lieu d’acheter un réveil et de te bouger un peu.
Allez, bon malheur à tous. Ou bonne chance. On s’en fout un peu, en fait.